
Site Internet : http://galapiat-cirque.fr/
Sept personnes, une même famille, avec son histoire, ses tabous, ses disputes. Mais aussi ses valeurs partagées et ses rêves de changement. Autour d’une longue table, les artistes s’emparent d’objets, suspendus ou en équilibre, pour créer leur propre havre, sans aucun but (productif), si ce n’est celui d’exister. Mais l’existence n’est pas sans risques !
À l’heure où les compagnies circassiennes privilégient les petites équipes, votre prochain spectacle réunit sept artistes. D’où vient cette envie ?
Lucho Smit, pour le collectif : Du manque de se retrouver au plateau à plusieurs, justement. C’est un constat commun que nous avions dressé lors d’un laboratoire de recherche en Bretagne. Pendant dix jours, nous étions dix à évoquer cette envie de « faire ensemble », de concevoir une mise en scène à plusieurs. Nous sortons tous d’aventures artistiques en solo ou en équipe réduite. C’est la réalité économique d’aujourd’hui qui veut ça. Les créations sont belles, mais elles sont vécues en solitaire. Finalement, nous serons sept en piste, mobilisés par la même utopie : la force du collectif, l’importance de se faire plaisir, de partager un même chapiteau avec des artistes extraordinaires et de réfléchir à pourquoi l’on fait du cirque.
Ce spectacle est donc un projet identitaire autour d’un élément capital : le chapiteau. Quel rôle joue-t-il ici ?
LS : Il est notre partenaire. Bien plus qu’un simple lieu d’accueil du public, il est notre maison avec ses forces, ses faiblesses et ses galères, souvent liées à la météo. C’est génial de s’y retrouver, de s’y abriter. C’est pour cela que nous avons choisi ce titre prémonitoire, à la fois menaçant et libératoire. Il va réellement pleuvoir sous notre chapiteau et, bien sûr, la pluie sera suivie… d’un arc-en-ciel. Un des enjeux de ce spectacle, c’est aussi la musique. En plus d’une bande-son, nous relèverons le défi de nous accompagner les uns les autres : chant, trompette, contrebasse, accordéon, ukulélé, etc. Et pourtant, nous ne sommes pas tous musiciens, mais il en va de même pour nos agrès respectifs : ce qui compte dans le cirque, ce n’est pas ce que l’on fait, mais ce que l’on est.
Et qui êtes-vous ? Des circassiens qui aiment avant tout raconter une histoire et la partager ?
LS : C’est cela. Pour la scénographie, nous avons décidé d’être réunis autour d’une table de sept mètres qui nous servira de table, mais aussi de scène, toboggan, escalier, cible de lancer de couteau, balançoire géante, etc. Nous espérons que les valeurs qui nous unissent transpireront sur la piste. Nous ne sommes pas ici pour caresser le spectateur dans le sens du poil, mais bien pour l’aider à réfléchir au quotidien. Le spectateur sera très joyeux. Malgré toutes les difficultés relationnelles que rencontre inévitablement un collectif, nous devrons « faire avec » et les dépasser pour le plaisir de « faire ensemble », encore une fois. Nous pensions nommer notre groupe Famille d’étrangers. C’est justement cela, une famille de cirque : des êtres qui se sont choisis, et qui s’aiment.
PARTENAIRES
La Grainerie, Balma (31) • Latitude 50 – Pôle des arts du cirque et de la rue, Marchin (Belgique) • Platforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche – Pôle National Cirque de Normandie, Cherbourg (50) – Cirque-Théâtre d’Elbeuf (76) • Theater op de Markt / Dommelhof, Neerpelt (Belgique) • ONYX, Saint-Herblain (44) • Le Carré Magique – Pôle National Cirque en Bretagne, Lannion (22) • L’Azimut – Pôle National Cirque d’Antony (92)