La Brèche

« Mon par­cours de tra­pé­ziste et de créateur me montre à quel point la création d’un spec­tacle acro­ba­tique aérien est dif­ficile : le cahier des charges est tel que les espaces de libertés et d’expression sont très étroits. Je me refuse pourtant à refaire ce que d’autres ont déjà fait avant moi. Je perçois là un défi intel­lectuel sauvage. Ma conviction est qu’il est pos­sible de créer de nou­veaux champs de recherche et de repousser les limites artis­tiques des grandes formes aériennes.

Comme pour celle d’Arcane, la nou­velle création s’appuie sur l’invention d’un objet de voltige et, à travers lui , d’une tech­nique acro­ba­tique. Direc­tement dérivée de la par­tition du porteur de Phi­lébule, la machine de cirque d’Arcane, l’invention consiste cette fois en un cadre coréen qui tourne sur lui-​​même. Elle offre de nou­velles pos­si­bi­lités de voltige et d’écriture, notamment parce qu’elle permet, sur le même agrès, de passer d’un type de portés à un autre pendant le ballant, de com­biner dif­fé­rents réper­toires acro­ba­tiques pra­tiqués dans le cadre coréen, le cadre aérien, la barre fixe et le trapèze volant. Il y aura deux cadres tour­nants face à face et l’ensemble sera placé dans un espace aérien qui sera le lieu des ren­contres et des expé­riences. »

Maxime Bourdon