CIE TG / THOMAS GUÉRINEAU

BASKETTEUSES DE BAMAKO

RÉSIDENCE 12 > 23 FÉVRIER 2024

Associer une discipline circassienne, la manipulation d’objets, à une pratique sportive, le basket ; mêler le jonglage contemporain à des danses et chants traditionnels du Mali, tel est le prochain défi que Thomas Guérineau va relever avec Basketteuses de Bamako (création SPRING 2024). Il poursuit ainsi le travail précédemment mené dans Maputo-Mozambique qui se situe aux confins du jonglage, de la danse et de la musique avec des artistes africain·e·s.

Basketteuses de Bamako mêle jonglage musical, sport, et danses et chants traditionnels du Mali. De quelles envies est-il né ?
Thomas Guérineau :
Ce spectacle s’ancre dans la continuité de mes précédents spectacles, notamment Maputo-Mozambique, qui tourne depuis dix ans. D’abord parce que ce nouveau projet implique de nouveau l’Afrique, et ensuite parce que je poursuis ici mon travail de jonglage musical. Ce concept de compositions, entamé il y a vingt-cinq ans, mêle états de corps, sons et manipulation d’objets. Son esthétique s’apparente à celle du théâtre musical des années 60, avec la présence physique des interprètes sur scène, comme dans les œuvres de Karlheinz Stockhausen ou de Georges Aperghis. Sébastien Lagrave – directeur du festival Africolor – m’a suggéré de me tourner vers le Mali et plus particulièrement vers les basketteuses et artistes de Bamako. Avec elles, je vais partir du jonglage pour aller vers quelque chose proche de ma sensibilité, et “pousser cette sensation devant mes pieds !”.

En novembre 2021, vous voilà donc de retour sur le continent africain. Comment s’est déroulé le travail avec les basketteuses ?
TG :
J’en ai d’abord formé une trentaine au jonglage musical, toutes âgées entre vingt et quarante ans. Le projet leur demande beaucoup d’engagement physique pour mêler travail vocal, gestes et sons. Le jonglage avec le ballon de basket part de la notion de jeu, commune aux enfants, aux acteur·rice·s et aux musicien·ne·s. Nous jouons, donc, avec le rebond et le son qu’il produit : la  percussion. La partition musicale s’appuie sur des chants traditionnels et une écriture contemporaine, basés non pas sur un langage verbal mais des sonorités. La notion de percussion est importante dans le spectacle. Mon travail chorégraphique, lui, provient de gestes simples comme le lancer d’objet. En l’occurrence, le jonglage avec le ballon s’opère ici vers le bas, dans le prolongement du dribble au basket.

Quel sera le propos de cette création.
TG :
Comme dans mes autres projets, ce qui ressort dans ce spectacle c’est la transcendance, une notion qui m’interroge tout autant que son opposé, l’immanence. Il n’y a que l’instant présent qui doive être observé, quitte à arrêter pour cela la danse, le jonglage, la percussion ou le chant. Mon travail se base sur la sensation des choses, ce que l’on voit d’un artiste, qu’il soit créateur d’œuvres à traces (peinture, photographie…) ou d’œuvres de l’instant (spectacle vivant), c’est un état de corps à un moment précis. Je m’intéresse principalement à cet instant-là ; tout le reste n’est que fiction. Je cherche donc ce qui va provoquer cette envie,  cette jouissance de produire un geste, un son.

Production Compagnie Thomas Guérineau

Coproducteurs Compagnie Nama (Mali) ; Africolor (France) ; Le Cube, Garges-lès-Gonesse (France) ; Agora, Pôle National Cirque Boulazac Aquitaine (France) ; La Verrerie d’Alès, Pôle National Cirque Occitanie (France) ; Théâtre de Rungis (France) ; Le Cirque-Théâtre Elbeuf, Pôle National Cirque (France) ; La Brèche, Pôle National Cirque de Normandie, Cherbourg-en-Cotentin (France).
Accueils en résidence Complexe Culturel BlonBa à Bamako (Mali), Le Cube, Garges-lès-Gonesse (France) ; Agora, Pôle National Cirque Boulazac Aquitaine (France) ; Théâtre de Rungis (France) ; Le Cirque-Théâtre Elbeuf, Pôle National Cirque (France) ; La Brèche, Pôle National Cirque de Normandie, Cherbourg-en Cotentin (France) ; La Ville de Bobigny (France) ; Théâtre de Vanves, Scène conventionnée d’intérêt national « Art et création pour la danse et les écritures contemporaines à travers les arts » (France) ; Points Communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise / Val d’Oise (France) ; la Dynamo de Banlieues Bleues (France).
Soutien Institut Français à Paris, Dispositif Relance Export ; avec la contribution financière de l’Union européenne et le support du Secrétariat de l’OEACP ; Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique Programme ACP-UE CULTURE (Afrique de l’Ouest) ; AWA ; Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France ; Aide à la création en fonctionnement de la Région Ile-de-France, ADAMI.
Partenaire conseil Institut Français du Mali à Bamako

Le projet Basketteuses de Bamako a reçu le label « Olympiade Culturelle » de la part de Paris 2024.

CRÉATION
Festival SPRING 2024
28 mars > La Renaissance, Mondeville
13 au 15 mars > Cirque-Théâtre d’Elbeuf

Distribution

conception, mise en scène
Thomas Guérineau

interprètes
Djeneba DIABATE, Mariam DIAKITE, Koumba Alimatou DJIRE, Djenebou FANE, Ramata KONE, Kadiatou TOGOLA

création lumières
Bartolo Filippone

costumes
Evelyne Moisson-Bonnevie

administratrice de production et diffusion
Ophélie Lemetteil

production / communicaiton
Marie Dubrez