COLLECTIF PETIT TRAVERS - NICOLAS MATHIS, JULIEN CLEMENT

Dans les plis du paysage

du 16 au 27 novembre 2015

Le collectif Petit travers travaille actuellement au troisième volet d’une trilogie articulée autour de ce qu’il nomme « le jonglage polyphonique ». Après Pan-Pot ou modérément chantant (2009) et Les Beaux orages qui nous étaient promis (2013), Dans les plis du paysage viendra clore un cycle de recherche sur la notion d’individu-paysage.

Dans les deux premiers volets de la trilogie, la musique occupait une place de choix. Sera-t-elle de nouveau un élément important dans cette pièce ?

Nicolas Mathis : Nous serons cette fois accompagnés d’un batteur qui jouera en live. Julien et moi souhaitons avoir la main sur le temps. Lorsqu’on travaille avec un compositeur, le ciselé de la durée prend énormément de temps. Un batteur, c’est très malléable : il enlève une mesure si besoin, rajoute des temps, c’est très simple. Nous ne voulions pas d’un auteur supplémentaire, qui a déjà une œuvre et une manière de faire. Là, nous sommes responsables de tout, et travaillons vraiment cette matière du son, en direct, avec souplesse. Nous aimerions aussi jongler sur la musique de La Renaissance, les polyphonies vocales. La batterie représente les temps forts, avec quelque chose de terrien alors que les voix sont très éthérées, aériennes ; les deux genres cohabitent et se répondent.

 

Après avoir expérimenté les entrées – sorties des jongleurs dans Pan-Pot et leur omniprésence dans Les Beaux orages, comment les imaginez-vous dans cette prochaine création ?

NM : C’étaient deux expériences très différentes : un hors-champ dans l’une et sept interprètes toujours au plateau dans l’autre,  ce qui était lourd à gérer. Avec Dans les Plis du paysage, nous explorerons la scénographie par nous-mêmes, sans faire appel à un auteur. Elle fera la part belle au hors-champ puisque nous construirons un terrain de jeu avec division de l’espace par des tissus ou des bâches suspendus au plafond, qui flouteront ou obstrueront des endroits de la scène. Les sept jongleurs pourront se cacher, trouver des relais dans une trajectoire de balles, dissimuler un lanceur, etc. Les possibilités d’apparition et de disparition offriront une grande liberté de jeu. L’esprit de la magie – avec des trajectoires de balles étranges, brisées par des effets – est très présent dans les pièces du collectif.

 

Vous n’avez donc pas d’auteur pour ce spectacle, mais vous faites appel au chorégraphe Josef Nadj, directeur artistique du Centre Chorégraphique National d’Orléans…

NM : Dans les Beaux Orages, Julien et moi étions à la fois auteurs et interprètes et cela nous a réservé des surprises. Là, on a eu envie de travailler avec un regard extérieur et nous avons fait appel à Josef Nadj que nous avions croisé sur la tournée de Pan-Pot.  Il a trouvé dans notre manière de jongler les réponses aux questions qu’il se posait sur cette discipline lorsqu’il travaillait au CNAC. Il sera ici notre regard extérieur. Il ne s’agit pas d’une mise en scène mais plutôt d’une collaboration artistique ; il est partie prenante du projet, il soumet ses envies, propose des pistes, en corrige d’autres… Josef Nadj, c’est une expérience, un regard extrêmement aiguisé après trente ans de travail. Lors de nos entrevues, on se comprenait tout de suite, nous parlions le même langage. C’est une belle rencontre.

Direction de production et diffusion : David Michelis
Administration de production : Marie Maubert

Coproduction et accueil en résidence : Biennale de la danse de Lyon ; Théâtre d’Orléans, Scène nationale d’Orléans ;  Agora, Pôle National des Arts du Cirque d’Aquitaine – Boulazac ; La Brèche, Pôle National des Arts du Cirque de Normandie / Cherbourg-en-Cotentin ; Les Subsistances, Laboratoire international de création artistique – Lyon ; CIRCa, Pôle National des Arts du Cirque – Auch ; La Cascade, Pôle National des Arts du Cirque Ardèche – Rhône-Alpes, Bourg-St-Andéol ; Théâtre de Cusset, Scène conventionnée pour les Arts du Cirque d’Auvergne ; Le Dôme Théâtre, Scène conventionnée danse – Albertville

Coproduction :Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux ; La Filature, Scène nationale de Mulhouse ; Scène nationale 61, Alençon / Flers / Mortagne-au-Perche

Création en septembre 2016 lors de la Biennale de la Danse de Lyon

Distribution

Conception du projet
Nicolas Mathis et Julien Clément

Ecriture et mise en scène
Nicolas Mathis et Julien Clément

Accompagnement artistique
Joseph Nadj

Création collective et interprétation
Nicolas Mathis, Rémi Darbois, Julien Clément, Juliette Hulot, Clément Plantevin, Martin Barré, Marie Papon

Conception scénographique
Nicolas Mathis, Julien Clément, Olivier Filipucci

Conception lumière et régie de tournée
Alix Veillon

Direction technique / régie générale
Olivier Filipucci et Thibaut Thelleire