Site Internet : https://barodevel.com/
Un même élan qui aboutit sur deux créations, tel est le nouveau projet de création de Baro d’Evel Cirk Cie qui explore, pour ce diptyque, un axe de recherche esthétique fort : le noir et blanc. La Brèche accueille la compagnie pour le travail sur le second volet, Falaise, qui réunira au plateau neuf humains, un cheval et des oiseaux !
Après votre magistral Bestias, présenté sous votre chapiteau à Cherbourg-en-Cotentin lors d’ Escapade d’hiver 2017, vous vous êtes lancés dans un diptyque, Là, sur la falaise. Pourquoi cette forme ?
Camille Decourtye : Après Bestias, nous avions plein d’envies et avons décidé de les inscrire dans une même création, une même temporalité. Blaï et moi souhaitions d’un côté revenir à un duo intime sur scène avec seulement Gus le corbeau, c’est le volet Là, et aussi retrouver l’énergie de la troupe créée avec Bestias dans un second volet, Falaise. C’est aussi lié à notre manière de travailler, très empirique, et à la matière créée lors des improvisations. Commencer par le duo signifiait reprendre des risques artistiques. Et puis nous avons invité de nouveaux collaborateurs comme Barbara Métais-Chastanier et Lluc Castells – que nous ne connaissions pas – pour constituer une équipe et… partir à l’assaut de la falaise !
À quoi correspond votre choix d’un univers en noir et blanc, et y aura-t-il toujours des animaux au plateau ?
CD : Travailler sur le noir et blanc est l’une des règles de ce diptyque. Pour chacun de nos spectacles, nous travaillons sur une matière différente. Dans Là, c’est dans un espace blanc immaculé qu’évoluent un homme, une femme et un corbeau. Le blanc, au gré des déplacements des personnages, finit par se noircir. Dans Falaise, on trouve un espace au pied d’une grande hauteur indéfinie, un château, une vieille usine, une place de village, une falaise. Dans ce deuxième volet, c’est l’inverse de Là : on part du noir profond pour, au fur et à mesure, voir le plus en apparaître de plus en plus. Pour ce qui est des animaux, Falaise se rapprochera de Bestias dans le sens où nous partagerons le plateau avec un cheval et des oiseaux, des pigeons damascène plus précisément. C’est la première espèce de pigeons domestiquée par l’Homme, il y a trois mille ans.
Si vous vous confrontez à de nouveaux défis, comme une jauge plus grande, certains éléments de votre univers artistique persistent, comme le travail de la voix…
CD : Pour nous qui avons jusqu’ici toujours travaillé dans des écrins, c’est nouveau de nous produire dans de grandes salles avec des décors de théâtre. Ils nous permettent d’apparaître ou disparaître dans des trappes – inspirées de cimetières troglodytes du Yémen – pour évoquer les différents cycles de la vie, de la naissance à la mort. Avec toujours de l’humour, parce que sans cela, la vie est absurde. Un autre défi est celui de la voix, en effet. Le projet prend presque la dimension d’un opéra, avec du chant et de la musique en direct. Je ne serai pas la seule à chanter. Le volume et le rythme de la musique, la puissance de la voix accentueront ce qui se passe sur scène, un peu comme l’illustration sonore d’un film muet.
Production : Baro d’evel
Coproductions : GREC 2019 festival de Barcelona, Théâtre Garonne, scène européenne, Espace Malraux, scène nationale de Chambéry, Teatre Lliure à Barcelone, ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie, Pronomade(s) en Haute-Garonne, CNAR, L’Archipel, scène nationale de Perpignan, MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, CIRCa, Pôle National Cirque, Auch Gers Occitanie, Festival Montpellier Danse 2018, Le Grand T à Nantes, le Parvis, scène nationale de Tarbes, Houdremont, scène conventionnée de la Courneuve, Les Halles de Schaerbeek – Bruxelles, L’Estive, scène nationale de Foix et de l’Ariège, Bonlieu, scène nationale d’Annecy, L’Athanor, scène
nationale d’Albi, le cirque Jules Verne, pôle national cirque, Amiens… (production en cours).
Accueils en résidence : CIRCa, PNC, Auch, Gers, Occitanie, ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie, La Brèche, pôle national cirque à Cherbourg, Les Pronomade(s) en Haute-Garonne CNAR, Le Théâtre de Lorient et L’animal a l’esquena à Celrà.
Avec l’aide à la création de la DGCA, Ministère de la culture et de la communication, du Conseil départemental de la Haute-Garonne et de la Ville de Toulouse
La compagnie est conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication – Direction Régionale des Affaires Culturelles
d’Occitanie / Pyrénées- Méditerranée et la Région Occitanie / Pyrénées – Méditerranée.