Site Internet : https://toutcaqueca.com
Formé à la trompette, puis au cirque puis au théâtre, puis re au cirque, Tsirihaka Harrivel a appris à chuter, à s’accrocher, à lancer, à toucher, à rater, à réussir. Et c’est ce qu’il fait au travers de toute chose. Il a été interprète chez Mathurin Bolze, Christophe Huysman, Dominique Dupuy et dernièrement chez Bertrand Mandico. Il a créé De Nos Jours (Notes on the Circus) au sein du collectif éphémère Ivan Mosjoukine. Avec Vimala Pons, sa partenaire de création, il a créé et réalisé GRANDE-, All Night Revue : revue 1 à 6, Le Numéro Unique et Victoire Chose (l’album). En 2017, Stéphane Demoustier les sollicite pour la composition de la musique originale de son long métrage Allons Enfants. Avec Vimala, il fonde en 2018 Victoire Chose (la structure de production), qui pilotera leur projet protéiforme, TOUT ÇA / QUE ÇA, éclaté nécessaire des formes “spectacles”.
Pendant votre résidence d’écriture, en novembre, vous travaillerez sur votre nouveau projet, TOUT ÇA / QUE ÇA. Expliquez-nous votre démarche…
Tsirihaka Harrivel : Avec Vimala, nous venons d’achever la tournée de GRANDE-. Nous la reprendrons plus tard. Nous mettons à profit cette pause pour nous consacrer en effet au projet TOUT ÇA / QUE ÇA, entamé depuis plus d’un an. La Brèche va nous accompagner dans ce projet protéiforme parti d’un grand tout et constitué de ce que nous appelons “des éclatés”. Nous cherchons à éclater, c’est vrai, les formes du spectacle, à opérer un détour par des domaines particuliers : la musique, la vidéo ou encore les livres. Dans un spectacle, la place de la technique, de la parole ou de l’acrobatie ont une importance égale. Nous ne nous sentons pas encore prêts à repartir dans une création de spectacle : nous avons besoin, avant, de décortiquer ce que sont la musique ou l’acte physique. Cela nous permettra de développer de nouvelles formes artistiques. Tout cela sera facilité par le nouveau programme de résidences de La Brèche que permet la Maison des Artistes, que nous avons découverte en mars dernier. Pendant la résidence, je me pencherai sur les dessins, collages, diagrammes et photographies que j’ai recueillis depuis plusieurs années en vue d’écrire un recueil sur le cirque. Il comprendra huit revues encore inédites que je propose, non pas en théoricien du cirque, mais bien en tant qu’artiste. En préambule, j’écrirai cette phrase de Robert Filliou que je trouve très belle : “Ce que j’ai remarqué n’est pas important”. Il faut se positionner ainsi lorsqu’on écrit sur un art que l’on aime : ne pas être dogmatique mais plutôt donner un point de vue. Ce recueil reprendra également des extraits de la correspondance établie avec les musiciens de notre spectacle OUVERTURE, autour d’une réflexion sur la musique en cercle. La résidence me permettra enfin de travailler sur un autre projet : comment faire dialoguer actes physiques filmés et musique.