Benjamin Vicq x Damien Droin

RÉSIDENCE D’ÉCRITURE

résidence du 16 au 30 novembre

Site Internet : https://damiendroin.fr/

Né en 1978, Benjamin Vicq est aujourd’hui ingénieur du son et musicien, installé à Genève. Benjamin a suivi une formation au SAE Institute et au studio Plus XXX à Paris dont il sort diplômé en 2004. Ses instruments de prédilection ? La guitare, la basse et la mandole (mandoline de grand format au son plus grave). Il enregistre dans son studio, compose et joue pour le théâtre et la danse. Il sonorise également musiciens, danseurs et comédiens. En 14 ans d’expérience professionnelle, il a travaillé dans la plupart des théâtres et salles de concert de Suisse romande, mais aussi en France et dans de nombreuses salles européennes. Il compose pour différents groupes tels que Vagalatschk, YÄK, L’angle du chat, Animen, Jonas,… Benjamin œuvre pour le ballet de l’Opéra de Genève et collabore dans de grands théâtres à l’image de La Comédie ou encore AMSTRAMGRAM aux côtés de l’écrivain Fabrice Melquiot. Il a été technicien son et musicien live pour le spectacle de cirque-théâtre de Damien Droin, Open Cage (création 2018), et collabore à la prochaine création de la compagnie Hors Surface.

Musicien et compositeur, vous séjournerez à La Brèche dans le cadre des résidences d’écriture destinées à des artistes venant d’autres disciplines artistiques que le cirque. Sur quel projet travaillerez-vous ?

Benjamin Vicq : Je serai essentiellement là en observateur à l’occasion de la résidence de Damien Droin. Je l’ai rencontré la première fois en 2014 à Genève. Il intervenait comme comédien-circassien dans un spectacle de Fabrice Melquiot, Le Hibou, le vent et nous, où je gérais la régie son. L’année suivante, en 2015, nous avons créé une forme commune au sein d’un laboratoire spontané, pour lequel j’avais composé la musique. J’ai de nouveau travaillé avec Damien pour son spectacle Open Cage, créé en 2018. À La Brèche, pendant que lui et son équipe travailleront à la création de Entre deux mondes, je m’imprégnerai des mouvements des corps des trois trampolinistes, et de l’énergie des trois danseurs. Une certaine musicalité se dégagera de leurs gestes alors je prendrai des notes, comme un dessinateur dans son carnet d’esquisses. Damien Droin, qui signera la mise en scène mais ne sera pas au plateau cette fois-ci, souhaite traiter deux thèmes : d’une part la puissance potentielle du collectif avec toutes les forces qui le composent, et d’autre part le trampoline comme élément de pouvoir capable des cinder les individus. La création du spectacle n’étant prévue qu’en 2020 voire 2021, je ne peux pas encore vous dire quel genre de musique accompagnera la création : musique en live ou bande enregistrée. Personnellement j’aime jouer en live au plateau. J’ai déjà eu plusieurs fois cette expérience avec le théâtre mais avec le cirque, c’est différent parce qu’il se situe à mi-chemin entre le théâtre et la danse. C’est gratifiant pour un musicien d’être en lien direct avec les mouvements des voltigeurs et des danseurs. C’est une vraie concrétisation de notre pratique. La résidence sera l’occasion de réfléchir à cette question : comment la musique peut-elle porter les corps ? À titre personnel, je serai ravi de retrouver Cherbourg après vingt ans d’absence : mon grand-père y avait sa maison et j’ai passé ici de merveilleuses vacances pendant toute mon enfance…