Site Internet : www.mpta.fr
Mathurin Bolze et La Brèche, c’est une longue histoire qui a commencé en 2001 avec La Cabane aux fenêtres, une création conçue à l’occasion de la manifestation Les Baraques. C’est à Cherbourg encore qu’il présentera son premier solo en 2002, Fenêtres. Depuis, le chemin de Mathurin Bolze croise régulièrement celui de la Brèche où il est artiste associé de 2009 à 2011 et où il présente dans le cadre du festival SPRING ses spectacles (Du goudron et des plumes en 2010, une carte blanche en 2011, À bas bruit, Ali & Nous sommes pareils à ces crapauds qui… en 2014). Aujourd’hui, c’est « comme à la maison » que Mathurin revient en résidence pour un laboratoire entre trampolinistes.
Entretien
Votre résidence à la Brèche est détachée d’un projet de création. Qu’allez-vous donc faire pendant les deux semaines ?
La résidence se scinde en deux semaines distinctes. Le centre dramatique national, La Comédie de Valence, m’a contacté pour participer à la cinquième édition de son festival Ambivalence(s) fin mai – début juin 2015. Du coup, pendant ma première semaine de résidence, je vais travailler sur cette commande que j’ai conçue comme un parcours dans l’espace public. Un parcours comme une collection de sensations et d’expériences de la rencontre que j’ai appelé Promenons-nous dans l’émoi. Jörg Müller va m’accompagner sur ce projet. La deuxième semaine de résidence sera purement et simplement un moment de rencontres entre acrobates voltigeurs.
En quoi va consister cette semaine de rencontres ?
L’objectif de cette semaine est de créer un espace de jeu au cours duquel nous allons mener un travail physique intensif sur la matière rebondissante, sur le trampoline. C’est un temps d’échanges et de pratiques entre acrobates, un point d’accroche concret pour se sentir moins seul, moins isolé dans nos pratiques. J’ai invité à ce laboratoire plusieurs personnes : certaines avec lesquelles j’ai déjà travaillé et d’autres que je connais moins bien mais dont j’ai déjà vu le travail. Il y aura Olivier Boyer, Cyrille Musy, Sébastien Brun, Damien Drouin, Julien Cassier, Karim Messaoudi, Arnaud Thomas et Antoine Cousty. Il n’y a pas d’enjeu sur ce laboratoire. La question qui se retrouvera au centre de nos préoccupations n’est pas celle du rendu mais de l’entraînement, des pratiques. Au final, le but est de faire renaître des désirs, de nourrir des envies de création.