Site Internet : www.maxetmaurice.com
En 1987, Antoine Deschamps et Emmanuel Gilleron fondent la compagnie Max et Maurice. Animés par la volonté de raconter des histoires drôles et poétiques, en connivence avec le public, ils créent des duos. Dix ans plus tard, ils décident de partager la piste et proposent depuis des grandes formes comme La Quincaillerie Lamoureux.
Entretien avec Emmanuel Gilleron, directeur artistique
L’idée de départ de votre prochain spectacle, Les Grands Fourneaux, c’est le retour du duo comique Max et Maurice…
Oui, au départ… mais ça a déjà changé ! Nos deux précédents spectacles, Oups ! et La Quincaillerie Lamoureux faisaient la part belle au collectif. Quand j’ai commencé à réfléchir à cette prochaine création, j’ai effectivement imaginé nous mettre en scène Antoine et moi, replacer le duo clownesque et burlesque au cœur du projet. Et puis, de fil en aiguille, on se retrouve à 9 ! Mais je ne perds pas l’idée de remettre au premier plan Max et Maurice, de leur donner plus de présence. Ces deux personnages seront les factotums de la soirée à qui il est interdit de faire leur numéro mais qui, dès que tout le monde aura le dos tourné, n’hésiteront pas à se lancer ! Rien ne leur faire peur…
Les Grands Fourneaux constituera, après La Quincaillerie Lamoureux, le deuxième volet d’une trilogie. Quel en est le fil rouge ?
Le fil rouge de la trilogie, c’est « cirque et petits commerces en tout genre », une entreprise plus ou moins familiale. Le sujet de La Quincaillerie Lamoureux, c’était amour et bricole et celui de Les Grands Fourneaux, c’est clownerie et gastronomie. Pourquoi la cuisine ? J’avais expérimenté le mélange cirque et cuisine dans Oups ! et j’ai eu envie d’approfondir le potentiel burlesque qui s’en dégageait déjà. Et puis la cuisine, le restaurant, c’est une cérémonie, et en tant que telle, elle se prête merveilleusement bien à la mise en scène. C’est aussi un moment de partage qui fait écho à la chaleur du chapiteau. Des fils rouges, il y en a d’autres comme le chapiteau, la musique, les numéros de cirque,… Ce que je souhaite pour Les Grands Fourneaux, c’est un ton un tant soit peu décalé, teinté d’absurde et de non-sens ; et une dimension extraordinaire et sensationnelle.
Pouvez-vous justement nous en dire plus sur le ton du spectacle ?
Les spectateurs entreront sous le chapiteau comme ils vont au restaurant. Ils seront accueillis, placés à table, servis,… comme dans un vrai restaurant. Celui-ci aura des allures de vieux paquebot transatlantique. Je veux recréer l’atmosphère d’un restaurant très chic, prestigieux, luxueux que le temps et les kilomètres parcourus auront patiné. Il faut qu’une fois à l’intérieur, cet établissement de toile étoilé délivre un certain mystère, une certaine étrangeté. Je veux que le spectateur soit émerveillé et à la fois troublé. Les Grands Fourneaux, ce doit être une fantaisie poétique, un manifeste clownesque et gourmand.
Coproduction (en cours) : La Brèche, Pôle national des arts du cirque de Basse-Normandie / Cherbourg-Octeville ; La Verrerie d’Alès, Pôle national des arts du cirque Languedoc-Roussillon ; Cirque Jules Verne, Pôle national des arts du cirque et de la rue – Amiens ; CIRCa, Pôle national des arts du cirque – Auch ; Scène nationale 61, Scène nationale d’Alençon / Flers / Mortagne-au-Perche ; Espace Jean Vilar – Ifs ; Théâtre de Cusset, Scène conventionnée pour les arts du cirque d’Auvergne ; Transversales, Scène conventionnée pour les arts du cirque – Verdun ; Festival Le Mans fait son cirque