Santiago Howard a pris des cours de danse verticale, de trampoline, d’acrobatie au sol, d’équilibres, de mât chinois et de danse contemporaine dans différentes écoles de cirque de Buenos Aires .
Il a fait quatre ans d´études en Design Industriel à l´UBA (Université de Buenos Aires). Il a participé à la création et au développement de la Cie Impulso (Buenos Aires), et travaillé avec la chorégraphe Soledad Perez Tranmar. Diplômé au Centre National des Arts du Cirque (CNAC) 25e Promotion (Mât chinois).
Il s’agit d’un voyage entre acrobatie et musique. Une mise en scène pour tout public qui met en valeur différents aspects visuels, musicaux et acrobatiques.
Ce projet a deux axes de recherche:
1- Un questionnement sur la relation entre le paysage et l’homme.
2- Une question sur les modes de satisfaction qui offre la société d’aujourd’hui, notamment, l’impératif du marché.
L´homme et le paysage. Quelle est le rapport de l’homme avec le paysage qu’il habite. Comment l’homme transforme son paysage? Comment le paysage transforme l’homme et en quoi le fait il devenir? Un nouvel agrès (d’une hauteur de 8 m) est conçu pour jouer en extérieur. Il découle des matériaux utilisés pour les échafaudages. La structure se démonte grâce à un système de tubes de 3 mètres maximum de longueur et elle est facilement transportable. Elle s´intégrera au paysage qu’habite l’homme? Quelle influence auront les différents paysages sur le spectacle?
“Nous avons sacrifié nos vieux dieux immatériels, et avons occupé le temple avec le Dieu Marché. Il nous organise l’économie, la politique, nos coutumes, la vie. Il nous finance une apparence de bonheur payé à crédit. Il semblerait que nous sommes nés pour consommé… Une civilisation contre la simplicité, contre la sobriété, contre les cycles de la nature, et ce qui est pire encore, une civilisation contre la liberté qui suppose du Temps pour vivre des rapport humains ; l’amitié, l’amour, l’aventure, la solidarité, la famille. Une civilisation contre le temps libre qui ne rapporte rien, et peut jouir à sonder la nature. Nous rasons les vraies forêts, et semons des forêts en béton, anonymes. Nous luttons
contre le sédentarisme avec des tapis de course, contre l’insomnie avec des cachets, contre la solitude avec l’électronique… ¿Sommes nous plus heureux en nous éloignant de ce qui dans l’humain est éternel ? Abasourdis, nous fuyons la Biologie qui défend la vie pour la vie comme cause supérieure, et nous la remplaçons par une frénésie consumériste fonctionnelle à l’accumulation… » José Mujica, président de la République de l’Uruguay, discours ONU 2013.
Aujourd’hui, comme jamais auparavant, le marché offre a l´homme une illusion de bonheur a travers la consommation d´objets, toujours éphémères, porteurs de promesses qui disparaissent a l’instant. Les objets ne sont pas au service d’un besoin quotidien ou d’une jouissance esthétique. Ils suivent les impulsions de l’offre et la demande.
Déjà au XVIIe siècle Spinoza écrivait sur la place que l´argent avait dans les relations entre les hommes:
“L´argent est devenu l´instrument par lequel on se procure vraiment toutes choses et le résumé des richesses, si bien que son image occupe d´ordinaire plus qu´aucune chose l´Âme du vulgaire; on ne peut guère en effet imaginer aucune sorte de Joie, sinon avec l´accompagnement comme cause de l´idée de la monnaie.” Éthique, Partie IV, Appendice, Chapitres XXVIII-XXIX. Baruch Spinoza.
Citation de John Berger dans “Le carnet de Bento”.
L’idée de joie et de bonheur pour l’homme contemporain est liée à la consommation des objets qu’offre le marché.