Site Internet : https://www.surnaturalorchestra.com/
La dynamique de création collective de Surnatural Orchestra lui fait désirer la mise en chantier d’une nouvelle forme cirquesque, avec cette fois le Cirque Inextremiste. Profitant de rencontres nouvelles, s’est agglomérée une équipe qui donne une couleur déjà particulière à ce projet en devenir. En plus de Yann Ecauvre et Rémi Bezacier se joignent Samantha Lopez (chant et trapèze), Fabrice Dominici (dompteur-équilibriste d’objets volants ultra-légers) et Yann Frisch, qui prêtera son expertise en effets de magie et d’illusion.
Après le succès de Esquif, créé en 2015, vous retrouvez dans ce nouveau spectacle Yann Écauvre et Inextremiste…
Surnatural Orchestra : Nous avons tous eu envie de retravailler ensemble. Esquif était déjà l’aboutissement de dix années de travail avec des compagnies de cirque ; ce qui nous plaît, c’est que ce soit un orchestre qui invite des circassiens, et non l’inverse. Ce n’est pas la musique qui vient accompagner des numéros de cirque, c’est un collectif qui écrit ensemble un spectacle. L’équipe, soit 22 musiciens et circassiens, ressemble à celle d’Esquif, enrichie de Fabrice Dominici (de la compagnie Bikes and rabbits) et de Samantha Lopez (de La June Cie). C’est un projet sous notre propre chapiteau, nous y exploiterons les trois dimensions avec de nombreuses accroches, des suspensions et de la danse verticale. Nous y évoquerons un certain monde qui se désagrège, où le temps s’accélère sans cesse.
Vous comptez jouer de la hauteur de la structure, de la légèreté de certains objets suspendus, de la pesanteur d’autres. Et de la magie, aussi. Qu’en sera-t-il ?
S.O. : Nous avons eu envie de jouer du contraste entre des éléments plutôt massifs, et d’autres plus légers, fragiles. Nous avons invité Yann Frisch à participer à la conception du spectacle ; la plupart d’entre nous l’avaient rencontré en participant au cabaret des dix ans de la compagnie Inextremiste, en mai 2019. Beaucoup de nos envies, pour Comment le vent vient à l’oreille, sont nées de ce moment-là. Puis nous avons partagé des expériences avec Fabrice Dominici, Yann Frisch et Yann Écauvre que nous appelons des « Toiles» – ce sont des rencontres impromptues entre musiciens et circassiens. Ici, le jeu en circulaire et sous chapiteau amènera d’autres contraintes en matière de magie, il s’agira probablement de jouer sur l’accélération, le ralenti ou encore la disparition…
Comment se passe l’écriture collective d’un spectacle avec 22 artistes ?
S.O. : Nous profitons des sept semaines de résidence dont celle à La Brèche pour accueillir les idées de chacun. À Cherbourg, nous nous concentrerons sur l’écriture musicale. Plus généralement, Yann Écauvre, directeur artistique d’ Inextremiste, porte un regard global sur ce qui ressort de ces résidences et synthétise les idées. Camille Secheppet forme un tandem avec lui en tant que regard extérieur et coordinateur artistique. L’écriture est bien collective, et chacun doit s’y retrouver. Nous comptons souligner toutes les individualités ; si Esquif jouait beaucoup sur l’effet de groupe, ici nous creuserons des disjonctions entres les personnes, quitte à les caricaturer en associant par exemple un comportement à un personnage. Nous avons testé cela en résidence, et cela fonctionne…
Résidence / coproduction
Circa, Auch; Plus Petit Cirque du Monde, Bagneux; Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourget le Cirque-Théâtre d’Elbeuf; Académie Fratellini; Parc départemental Jean Moulin-Les Guilands; Agora, Pôle National cirque de Boulazac; Théâtre de Cornouaille, Quimper; Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon; La communauté d’agglomération Mont-Saint-Michel Normandie; Le Parvis, Scène nationale de Tarbes; 2 rue2Cirque; Cirque Inextremiste