Site Internet : www.galactikensemble.com/
«Plus que le cirque en lui-même, notre point de départ est une réflexion actuelle, sur l’homme et le rapport qu’il entretient à un environnement hostile.» Galactik Ensemble
Dans le prolongement de Optraken, Galactik Ensemble poursuit avec Zugzwang sa réflexion sur le rapport que l’homme entretient avec son environnement. Que signifie ce titre ?
Mathieu Bleton : Zugzwang est un terme venu du jeu des échecs. Il signifie littéralement “coup contraint”. On l’utilise pour signifier qu’à la suite d’un déplacement, la position suivante sera moins bonne, dégradée. Dans Optraken nous extrapolions déjà une notion issue d’une autre discipline, en l’occurrence un mouvement de ski. Zugzwang s’inscrit dans la même démarche artistique. L’idée commune, c’est l’adaptation face à l’accident, l’inattendu voire même le catastrophisme. Trouver un titre nous a pris du temps, jusqu’à ce qu’un des membres de l’équipe, joueur d’échecs, nous parle du zugzwang. Il fait sens par rapport à notre façon empirique de penser l’écriture de ce spectacle, qui sera une nouvelle fois le fruit d’un collectif à cinq têtes, une polyphonie inspirée des films choral, aux destins qui s’entrecroisent.
Le fil rouge artistique, c’est l’acrobatie de situation. Parlez-nous de ce point de départ où l’accident, l’effondrement, définit la dramaturgie…
MB : Nous partons en effet d’une acrobatie issue de situations concrètes, accidentelles. L’acrobatie naît toujours du déplacement, du risque que telle ou telle situation génère, favorisant un travail du corps instinctif. L’état dans lequel cette mise en danger nous plonge génère une forme de théâtralité qui nous oblige à être là, présents. Parallèlement, nous nous inspirons beaucoup du burlesque et du fait de parler de choses graves de manière légère. D’un point de vue scénographique notre idée première est de toujours passer d’un univers à un autre, à l’aide de décors mobiles permettant des changements rapides de paysage. Nous avons construit pour cela une pièce articulée faite de trois pans, inspirée d’un mécanisme de jouet pour enfant, appelé l’Échelle de Jacob.
Le décor devient vraiment acteur, dans une partition très écrite. Qu’en est-il de la musique pour ce spectacle ?
MB : Nous nous sommes rapprochés du musicien-compositeur Thomas Laigle. L’idée est de travailler avec lui les sons du plateau, les bruits du réel, pour ensuite les diffuser et maximiser les notions de rapport à l’espace. La partition sonore créée par Thomas sera donc très en lien avec le plateau. D’ailleurs il sera présent lors de notre résidence à La Brèche, en juin, et nous aborderons spécifiquement avec lui la question du son et des couleurs musicales de Zugzwang. Nous, les acrobates, nous pourrons alors tenter de poser un vrai squelette du spectacle afin d’être prêts pour « Le Temps des Créations » au Cirque-Théâtre d’Elbeuf en novembre prochain. Mais il nous reste encore beaucoup de pistes à creuser et de chemin à parcourir afin d’unifier les nombreux acteurs de ce spectacle.
Coproduction :
Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg et le Cirque Théâtre d’Elbeuf; La Maison de la Danse – Lyon; Théâtre 71 – Scène Nationale de Malakoff; Les 3T – Scène conventionnée de Châtellerault; Sur Mars – Mons; La Passerelle – Scène Nationale de Saint-Brieuc; Les 2 Scènes – Scène Nationale de Besançon; Equinoxe – Scène Nationale de Châteauroux; La Cascade – Pôle national de cirque – Bourg-Saint-Andéol; Les Bords de Scènes – Grand Orly Seine Bièvre
Avec le soutien :
Le Monfort Théâtre – Paris; La Transverse / Metalovoice – Corbigny; L’essieu du Batu