Spécialistes de l’acrodanse, Guilhem Charrier et Jules Houdin se rencontrent au Centre National des Arts du Cirque et, accompagnés de Sylvain Decure – auteur et interprète de La Conf’ (présenté dans SPRING 2023 à Cherbourg) – développent, un duo d’acrobatie et danse contact. Ils seront tous les trois accueillis en résidence à l’Espace culturel des Pieux avant d’y présenter leur spectacle dans SPRING 2024. Rendez-vous le 29 mars !
Ce spectacle est né d’une petite forme de quinze minutes que vous avez eu envie de développer.
Guilhem Charrier : Notre duo acrobatique avait été créé en 2021, dans le cadre de nos études au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne. Nous avions un mois pour travailler sur cette forme. Le thème est apparu assez tard. Avec Jules, nous fonctionnons beaucoup sur le rire et le jeu pour trouver nos idées, que nous affinons ensuite en y réfléchissant mais aussi en répétant un mouvement, une scène. Nous étions accompagnés par Sylvain Decure ; il nous a aidés à trouver ce qui fait du lien avec notre univers et notre corporalité. On aimerait développer notre duo initial pour créer une forme d’une trentaine de minutes en gardant les thèmes de la chute et de l’effondrement comme sujet principal.
Parlez-nous de l’imaginaire qui sous-tend la création de ce nouveau spectacle.
GC : Jules et moi, nous nous imaginons arriver dans un espace vide, un espace où tout peut se passer, et où l’évolution de l’espèce humaine peut se dérouler. Deux corps y sont jetés et le public constate leur transformation. Nous nous appuyons sur l’humour et l’autodérision. Au plateau : juste nos corps, et un espace vide. Actuellement nous écrivons la partition d’une éventuelle troisième personne qui incarnerait l’élément de « contrepoint » extérieur, et qui gérerait l’expérience en cours. Jules et moi passerons de l’apprentissage de la marche à celui de la parole et du lien civilisé, le tout accompagné de chutes acrobatiques. Quant au thème retenu, nos premières résidences se sont concentrées sur celui de la chute sociétale, écologique et du lien humain d’entraide. La proximité avec le spectateur est importante.
Où en êtes-vous de cet aspect ?
GC : Si le public est trop près de nous, il n’a pas assez de recul. C’est comme s’il regardait deux souris dans une cage. Or il est très important que le spectateur voie cette cage. La scénographie, très simple pour cette pièce, bénéficiera d’une création lumière et son pour la version en salle. Mais nous souhaitons pouvoir jouer notre spectacle partout et toucher les gens dans l’espace public aussi. Nous avons aussi envie de jouer de la musique en live au plateau, mais nous ne sommes, aujourd’hui, sûrs de rien. C’est en réflexion. Lors de notre résidence à La Brèche, nous procéderons à des filages, et Sylvain Decure, notre regard artistique, sera présent pendant sept jours pour nous aider à décortiquer nos figures.
Coproduction
Plus Petit Cirque du Monde, Bagneux ; Agora, Pôle National Cirque Boulazac – Aquitaine ; Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg et le Cirque-Théâtre d’Elbeuf