GENEVIÈVE DE KERMABON

CÉLESTE

RÉSIDENCE 20 SEPTEMBRE > 1er OCTOBRE 2021

PRÉSENTATION PUBLIQUE JEUDI 30 SEPTEMBRE À 19H

Passée par l’école du cirque Gruss puis l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre, Geneviève de Kermabon commence le métier d’acrobate et de voltigeuse à cheval dans des cirques traditionnels comme le cirque Krone en Allemagne puis celui de trapéziste avec la compagnie Archaos… tout en faisant des sauts périlleux en talons avec les danseuses du Moulin Rouge, s’essayant au catch et flirtant avec le théâtre ! Avec Céleste cette casse-cou touche à tout rend un hommage fantasmé au cirque traditionnel et se remémore l’émergence du nouveau cirque.

Qu’est-ce qu’une « vieille circassienne de 10 000 ans », telle que vous vous définissez vous-même va raconter dans Céleste ?
Geneviève de Kermabon : J’ai pas mal bourlingué, en effet, en tant que voltigeuse à cheval dans les cirques traditionnels. Il y a quarante ans, lorsque vous ne veniez pas de ce milieu, c’était à la fois magique et désespérant, entre remarques machistes et méchancetés diverses. À la soixantaine, toute cette époque est remontée à la surface et je la raconte par la voix du personnage principal, Céleste. Je n’ai pas envie d’un documentaire sur le cirque ; je me laisserai davantage inspirer par Fellini et Kantor, avec la reconstitution d’un cirque fantasmé. Un cirque tel qu’on se l’imagine, ou tel que l’on a peur qu’il ait été… Il s’agit ici seulement de mes souvenirs du meilleur et du pire, évoqués par des marionnettes qui représentent des animaux de cirque chantant leurs doléances.

Céleste n’est ni revancharde ni nostalgique. Quelle pourrait être la teneur de son message ?
GK : Céleste ne souhaite pas donner de leçon mais témoigner de ce cirque d’une beauté folle mais avec des prises de risque inimaginables aujourd’hui. Moi j’aime faire frissonner le public, que ce soit ludique et que l’image soit à la hauteur du texte. Il faut mobiliser la forme et le fond ; comme dit Peter Brook, « Le Diable, c’est l’ennui. » Nous devons saisir le spectateur, avec ce monde révolu entre amour et violence. Pour cela, Céleste raconte deux récits édifiants : celui de son idole, Lilly Yokoï, « La Princesse à la bicyclette d’or » qui a terminé sa vie dans une usine au Japon, et celui de Percilla Bejano,  phénomène de foire.  Voilà deux histoires très belles, cruelles et humaines à la fois. Les personnes les plus monstrueuses ne sont pas celles que l’on croit.

Céleste ne porte pas de jugement sur ces deux parcours de femme. Mais quelle leçon en tire-t-elle pour elle ?
GK : Ce qui lui importe, c’est être elle-même. Elle s’interroge sur ses propres envies et se dirige finalement vers l’art du clown. Pour cela elle retrouve son oncle, ancien clown lui-même, et l’incite à créer un numéro avec elle. D’abord réticent (selon lui, cette discipline n’est pas faite pour une femme), il se laisse ensuite convaincre et le succès est au rendez-vous. Tout cela sera raconté au plateau en tableaux successifs, avec un chanteur lyrique exceptionnel, et un acrobate resplendissant de jeunesse. L’écriture se fait en équipe, selon les talents de chacun. Céleste évoque donc la vieillesse, ce qui pourrait faire pleurer. Mais ce n’est pas du tout l’objet du spectacle. Je veux que l’on rit !

PRODUCTION
Le Ksamka

COPRODUCTION
Archaos, Pôle Cirque – Marseille; Le Monfort Théâtre, Paris; Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg; Académie Fratellini

RÉSERVATION EN LIGNE
pour la présentation publique

> CLIQUEZ ICI

CRÉATION
Novembre 2021
Théâtre du Soleil, Paris

Distribution

mise en scène
Geneviève de Kermabon

interprétation
Joe Sheridan, Geneviève de Kermabon, Simon Martin, Patrick Vilet

musique originale
Stéphane Leach, Pierre Ragu

scénographie, costumes
Laurence Forbin

création lumière et régie
Célio Menard

construction bestiaire
Olivier Sion