Site Internet : https://rodeboom.be/
Dans Réalités, The Space in between, le lauréat du premier prix de magie en Belgique et de mentalisme aux Pays-Bas en 2016 Kurt Demey sonde les réactions qui se produisent en chacun de nous à la lecture d’ouvrages scientifiques sur l’univers et ses mystères…
Vous avez créé la compagnie Rode Boom en 2008. Avant d’évoquer votre nouveau projet, décrivez-nous votre travail depuis treize ans…
Kurt Demey : Nous avons fondé notre compagnie en Belgique lorsque j’ai commencé à utiliser le mentalisme comme outil artistique. Auparavant j’exerçais plus dans les arts plastiques, la performance et le cirque. Depuis, nous avons créé une dizaine de spectacles soit pour les théâtres soit pour l’espace public. Ce projet-ci sera uniquement joué en intérieur parce que nous utilisons des projections. Nos projets, toujours basés sur le mentalisme, s’adressent majoritairement à un public au-dessus de douze ans, et même quinze, ici, parce qu’il fait appel à des notions scientifiques. Je serai accompagné de Joris Vanvinckenroye, un musicien qui était déjà présent dans les deux derniers spectacles, et de Fabien Gruau, un technicien et photographe français déjà présent dans Évidences inconnues.
Comment est née l’idée de ce nouveau spectacle, Réalités, The space in the between ?
KD : Elle est apparue en tournée, lors de discussions avec Joris. Nos créations démarrent toujours de façon intuitive avec un thème très ouvert. Comme nous trouvions à la fois fascinante, magique et poétique toute l’actualité autour des trous noirs et des particules, nous nous sommes plongés dans la science et la physique quantique, avec de nombreuses lectures plus ou moins savantes. Étant artiste et pas scientifique je ne comprends pas tout, mais je trouve ça très intéressant : cela bouleverse tout mon monde, tout ce que j’ai appris avant. C’est le cas avec le temps, que l’on imagine très fixé, rythmé, toujours pareil. En fait, il diffère selon l’endroit où on le mesure. Le mentalisme me permet de donner l’illusion de jouer avec le passé, le présent et le futur.
Le public va donc se perdre avec vous au milieu de ces nouvelles règles. Parlez-nous de la scénographie et de ce que vous travaillerez à La Brèche.
KD : Le spectacle implique trois personnages. Joris et moi serons au plateau et le troisième sera visible uniquement en projection sur un écran. Les spectateurs comprendront vite que ce dernier est filmé en direct dans un autre endroit de la ville, et que ce sont leurs choix qui influent ses actions. J’aime aussi inviter des personnes au plateau : leur présence est à chaque fois différente mais toujours vraie, fraîche. C’est parfois une surprise pour nous, même si la part de l’improvisation est limitée. Joris, lui, jouera de la contrebasse, de trois autres instruments et se servira d’une pédale loop, pour jouer là encore des boucles du son… et donc du temps ! À La Brèche, nous finaliserons la création lumière et la juxtaposition de toutes les scènes, et nous donnerons vie aux trois personnages.
PRODUCTION
Rode Boom
COPRODUCTION
Perpodium (BE), La Villette EPPGHV – Paris (FR), Le Manège Scène Nationale - Reims (FR), La Comète Scène Nationale – Châlons-en-Champagne (FR), Theater Op de Markt - Dommelhof (BE), Le Channel Scène Nationale – Calais (FR), Théâtre d’Arles – Arles (FR), Théâtre LaVista / La Chapelle, avec le Domaine d’O – Montpellier (FR), AY-ROOP – Rennes, RéseauCirquévolution
RÉSIDENCE
Latitude 50° – Marchin (BE), Théâtre du Vieux St-Etienne / AY-ROOP – Ville de Rennes(FR), Théâtre la Vista / La Chapelle, avec le Domaine d’O – Montpellier (FR), La Villette – Paris (FR),Theater Op de Markt – Dommelhof (BE), Théâtre d’Arles – Arles (FR), Espace Germinal – Fosses (FR),Cultuurcentrum De Grote Post – Oostende (BE), La Brèche, Pôle National Cirque de Normandie / Cherbourg-en-Cotentin (FR), L’Espace culturel des Pieux (FR), Le Manège Scène Nationale – Reims (FR).