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Après RING en 2018 et CROSS en 2021, le festival SPRING, en partenariat avec la Scène nationale 61 / Alençon, Flers, Mortagne-au-Perche, a présenté cette année la dernière création de Cyrille Musy, PULSE. Ce spectacle sera programmé, pour le public du Cotentin, dans Escapade d’été avec le festival Les Art’Zimutés début juillet. À La Brèche, la compagnie viendra travailler à la version longue et en salle, IN / PULSE.
Votre prochain spectacle, IN/PULSE, fait suite au précédent, intitulé PULSE. En quoi en est-il le prolongement ?
Cyrille Musy : PULSE créé en 2020 dure trente-cinq minutes et est pensé pour l’espace public. Cette forme avait remporté un franc succès auprès du public comme des professionnels. Nous souhaitions tous aller plus loin dans notre recherche, et évoluer vers une forme d’une heure à présenter en salle, en frontal et non plus en circulaire, ce qui limite les possibilités. Le frontal va changer notre rapport au public ; ou plutôt le rapport des six artistes aux spectateurs, puisque cette fois je ne serai pas au plateau mais du côté de la mise en piste. Logiquement, dans ce format, la lumière, la musique et les costumes auront une place particulière. Comme PULSE, IN/PULSE sera un spectacle formel. Il s’agit ici d’un travail physique, voire sensoriel, sur le rythme et la pulsation.
Une pulsation qui amène les interprètes jusqu’à une transe dansée…
CM : IN/PULSE est une forme acrobatique dansée ; dans le précédent opus, nous tendions déjà vers une sorte de transe chorégraphiée en effet. En doublant le temps du spectacle, on modifie son énergie et les acrobates ne seront pas toujours à leur maximum : ils alterneront avec des moments plus intimes et travailleront des choses plus fines. C’est l’avantage d’une forme en intérieur. Nous allons faire table rase de PULSE et chercher de nouvelles matières, pousser de nouvelles portes comme jouer avec les apparitions-disparitions, développer l’aérien ou utiliser le sol, ce que nous ne pouvions faire en version spectacle de rue. Mais les lignes directrices resteront les mêmes, à savoir le travail rythmique qui donne son titre au spectacle, et la danse-rebond, entre danse, acrobatie et voltige.
Qu’allez-vous spécifiquement travailler à La Brèche ?
CM : Cette résidence consistera notamment en un laboratoire autour de la vidéo. J’aimerais faire appel à un vidéaste pour mettre en place du mapping. Associé à la création lumière, le dispositif pourrait renforcer la notion de pulsation et de transe. Nous allons aussi travailler à ce moment-là sur les costumes. Pour cet opus nous allons étudier d’autres opportunités, comme la possibilité de remplir les vêtements des acrobates de poussière. Ainsi la lumière pourra, là encore, dessiner chacun de leur rebond sur les trois trampolines. Tout cela constitue des pistes à explorer et de nouvelles matières à exploiter. L’objectif est de faire bouger la tête des gens, de les emmener avec nous dans notre énergie.
PRODUCTION
Compagnie Kiaï
COPRODUCTION ET RÉSIDENCE
Les Espaces Culturels Thann-Cernay ; La Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg et le Cirque-Théâtre d’Elbeuf ; Théâtre Molière Sète Scène Nationale (en cours) ; Maison de la Danse de Lyon (en cours) ; Cité du Cirque – Pôle régional Cirque Le Mans (en cours) ; Le Plus petit cirque du monde – Bagneux (en cours).