Agrégé de philosophie, metteur en scène et comédien, Guillaume Clayssen était l’invité en 2019 d’un festival intitulé “Tournée générale” pour animer, dans un bar populaire du XVIIe arrondissement de Paris, une conférence philosophique sur l’ivresse, celle de l’alcool mais aussi de l’art. En 2020, dans le cadre de ce même festival, c’est la question du rêve qu’il aborde. Fort de ces expériences, c’est aujourd’hui accompagné d’un acrobate que Guillaume Clayssen cherche ce qui freine cette liberté transgressive que nous avons tous en nous : la désobéissance.
En 2018, vous inauguriez le festival SPRING avec Jeunesse, où vous mêliez pour la première fois théâtre et cirque. Avec Désobérire, c’est la philosophie qui se frotte à l’acrobatie…
Guillaume Clayssen : J’ai en effet eu envie d’altérité avec un artiste de cirque, et d’interactivité avec le public. Ce projet s’inscrit dans la suite de mes deux performances philosophiques au festival Tournée générale. Thème de notre conférence : la désobéissance, une urgence dans nos démocraties. Il faut réagir artistiquement ! J’ai une haute considération pour les circassiens, à la pointe de la recherche sur ce que le corps a de plus sublime. J’ai rencontré Erwan sur Jeunesse : il est engagé, drôle, doué pour parler et improviser. Il questionnera mouvement de la pensée et acrobatie, tel Aristote qui marchait pour favoriser la réflexion. Il s’interrogera sur comment se comporte un corps qui pense. Le rire sera bien sûr présent : la philosophie est surprenante et la parole peut devenir folle.