CIE LA MAIN DE L'HOMME - CLÉMENT DAZIN

INOPS

RÉSIDENCE 20 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2021

PRÉSENTATION PUBLIQUE JEUDI 30 SEPTEMBRE À 19H

« L’impulsion de départ, c’est mon impuissance et ma résistance à me projeter en tant que père, l’impuissance face à mon enfant qui me demanderait un jour pourquoi nous sommes restés incapables de construire un monde meilleur. »

Cela fait quatre ans que vous travaillez sur Inops, mot latin qui signifie  « impuissance, manque de force physique ou morale pour agir ». Où en êtes-vous, à quelques mois de la création ?
Clément Dazin : Le thème de l’impuissance est toujours présent, mais plus en filigrane. Nous interrogeons également les notions de surpuissance et de résistance en partant de l’intime de chaque individu. Au début du projet, nous ne partions pas de choses écrites. Aujourd’hui, les textes et rôles de chacun des membres de l’équipe se sont affinés. Le spectacle est donc presque terminé ; il me reste toutefois un peu de travail car je n’ai pas encore eu le temps d’approfondir ma partition. Il fallait que j’y voie clair dans l’écriture globale du spectacle et dans la dramaturgie pour construire mon rôle. Bien souvent lorsque le porteur de projet est sur scène, son rôle se concrétise sur la fin des résidences. Il nous reste tout de même une scène collective à questionner et à retravailler.

La résistance et l’impuissance face à quoi ?
CD : L’impulsion de départ, c’est mon impuissance et ma résistance à me projeter en tant que père, l’impuissance face à mon enfant qui me demanderait un jour pourquoi nous sommes restés incapables de construire un monde meilleur. Chaque interprète s’est questionné sur ses propres impuissances et résistances, « positives » ou « négatives ». Nous les traitons avec un mélange de cirque et de texte sur fond d’absurde et d’autodérision. Notre but est de partir de l’intime pour qu’il touche le public. On peut voir de l’espoir ici, une ouverture de la beauté dans le chaos, à l’image de Nietzsche : faut-il détruire pour construire ? Il me semble également que les capacités de surpuissance des artistes de cirque affirment implicitement que rien n’est impossible, que l’être humain est capable de réaliser l’impossible…

Le verbe et la parole ont beaucoup d’importance dans Inops. Comment se déroule l’écriture du spectacle ?
CD : L’écriture est collective. Nous sommes partis d’improvisations mêlant le texte et les techniques de cirque. Nous avons ensuite tous ensemble questionné, réécrit et chorégraphié ces propositions. Jusqu’ici, je n’avais pas eu envie d’insérer du texte dans mes différents spectacles ; j’avais plaisir à explorer les thématiques de chacun d’eux au travers du corps et du jonglage, et de traiter les sujets retenus de manière assez abstraite. Aujourd’hui en revanche, je ressens le besoin de mettre des mots pour que le sens de ce que l’on fait soit plus concret. Tous les artistes de ce spectacle, Inops, ont une vraie appétence pour le texte, et nous prenons plaisir à « tordre le corps et le texte » pour explorer les thématiques choisies : impuissance, résistance, surpuissance.

PRODUCTION
La Main de l’Homme

COPRODUCTION
Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie / La Brèche à Cherbourg et le Cirque-Théâtre d’Elbeuf ; Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne ; Transversales – Scène conventionnée cirque de Verdun ; Le Palc – PNAC Grand Est, Châlons-en-Champagne ; Grand Ciel – Cirque en Lorraine ; Le Carreau – Scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan ; Le Safran – Scène conventionnée Amiens Métropole

ACCUEIL EN RÉSIDENCE
Espace culturel Les Pieux ; La MAC – Relais culturel de Bischwiller ; La Cascade – PNAC Bourg-Saint-Andéol Avec l’aide à la création cirque du Ministère de la Culture -DGCA et l’aide à la création de la Région Grand-Est. La Main de l’Homme est une compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Grand Est, la Région Grand Est et la Ville de Strasbourg

RÉSERVATION EN LIGNE
pour la présentation publique

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CRÉATION
7 > 9 octobre 2021
« Le Temps des Créations »
Cirque-Théâtre d’Elbeuf

Distribution

conception
Clément Dazin

création et interprétation
Antoine Guillaume, Clément Dazin, Ashtar Muallem, Coline Mazurek, Marius Ollagnier, Valentin Verdure

création lumière et régie générale
Tony Guérin

régie plateau
Marius Ollagnier

création sonore
Grégory Adoir

regard extérieur
Cédric Orain

dramaturgie et aide à la mise en scène
Guillaume Clayssen

costumes
Fanny Veran

administration, production, diffusion
La Magnagerie